La grande horloge de la salle commune n’a qu’une aiguille ; elle ne sonne que les heures. Lors du procès informatif en vue de la béatification de St Jean-Marie Vianney, sa sœur, Marguerite Vianney a déclaré : « quand l’heure sonnait, il ne manquait pas de dire la prière que notre mère nous avait apprise : « Dieu soit béni ! Courage, mon âme: le temps se passe et l’éternité s’avance; vivons comme nous devons mourir. Puis on disait un Ave Maria. »
Le temps se passe et l’éternité s’avance.
« Si les hommes labourent et moissonnent, s’ils s’instruisent et travaillent, s’ils naissent grandissent et parviennent à la vieillesse, n’est-ce pas en attendant la vie éternelle ? Du moins s’ils sont chrétiens …
Le chrétien doit donc entretenir dans son esprit et dans son cœur la pensée du Ciel. La foi et l’espérance qui soutiennent la marche, ne viennent qu’ensuite. Si les premiers chrétiens possédaient une foi incomparablement vivante, n’est-ce pas parce qu’ils attendaient le Ciel pour eux, pour leur génération, pour la fin de la semaine ou, au plus tard, pour le prochain changement de saison. Car une religion sans le Ciel pour ses fidèles serait aussi vide qu’une religion sans Dieu. »(P. Jérôme, « Les bonnes influences », ch. 11)